Créer de l'espoir

C’est l’histoire de la convergence de trois activités distinctes qui, au final, ont donné un résultat formidable, chaque composante se renforçant les unes les autres de façon unique et significative :
Tout d’abord, il y a eu le Sommet des jeunes de l'Assemblée des Premières Nations le 10 juillet 2016. Ensuite, ce fut la Marche de l’espoir à laquelle ont participé nombre de jeunes des Premières Nations, qui ont marché de Cochrane à Niagara Falls, Ontario, pour se rendre au Sommet des jeunes livrer en personne leur important message de promotion de la vie. Et enfin, un groupe d’étudiants en psychologie du counseling de la Virginie sont venus porter en mains propres mille « Messages d’espoir » au Sommet des jeunes, en un geste de solidarité et de réconciliation. Ensemble, ces trois initiatives ont inspiré un puissant récit de promotion de la vie qui met en lumière tout le pouvoir de l’action collective coordonnée pour mener à bien des changements sociaux et faire passer le message qu’ensemble nous pouvons créer de l’espoir.
Tel que l’indique Ed Connors : « Nous misons sur la réconciliation ou la formation d’un nouveau partenariat fondé sur le respect et l’égalité entre les populations autochtones et les nouveaux venus en ce territoire. Nous croyons que ce nouveau partenariat engendrera l’espoir et le mieux-être dont la plupart de nos communautés ont besoin. »

« À bien des égards, ces récits convergents montrent comment les paroles et les actions concertées de nos jeunes peuvent provoquer de réels changements. »

Ed Connors

Appels à l’action

Ed Connors présente la première partie du projet « Créer de l’espoir » : des appels à l’action ont été lancés par le Conseil des jeunes de l’Assemblée des Premières Nations pour la prévention du suicide et la promotion de la vie.

Lettres d’espoir

Ed Connors poursuit avec la deuxième partie de sa présentation : une collection de 1000 lettres d’espoir envoyées à des jeunes des Premières Nations du Canada par un groupe d’étudiants non autochtones des États-Unis.

La Marche de l’espoir

Ed Connors entame la troisième partie de sa présentation : la Marche de l’espoir où un groupe de jeunes des Premières Nations partis du Nord de l’Ontario ont marché jusqu’à Niagara Falls dans le but de sensibiliser les gens à la prévention du suicide chez les jeunes et les encourager à agir.

Créer de l’espoir

Finalement, en réunissant ces trois récits, Ed Connors nous amène à comprendre que nous faisons tous partie de l’histoire des uns et des autres, et que cette prise de conscience nous rend plus forts.

Détail des activités

Cette histoire sert à nous rappeler que la promotion de la vie est la responsabilité de chacun. Bien que nos rôles soient tous différents, nous serions bien avisés de suivre les jeunes qui appellent au changement; en effet, chacun de nous a un rôle à jouer pour promouvoir la vie auprès des jeunes des communautés des Premières nations. En travaillant ensemble plutôt qu’isolément, nous pouvons contribuer à promouvoir la vie, encourager l’espoir et le sentiment d’appartenance et faire découvrir aux jeunes leur raison-d’être et un sens à la vie.

L’histoire commence avec les voix fortes des jeunes des Premières Nations durant la Marche de l’espoir. Tel que noté dans un communiqué de presse : « la Marche des jeunes pour l’espoir a été organisée pour attirer l’attention sur l’enquête menée par le Conseil de la communauté de Mushkegowuk sur le suicide et pour soutenir… l’enquête nationale sur la disparition et l’assassinat de nombreuses femmes et jeunes filles autochtones. Les marcheurs ont parcouru environ 950 kilomètres pour sensibiliser les gens au besoin de guérison et de réconciliation, comme l’indiquaient les appels à l’action du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation et les recommandations de l’enquête sur la mort de sept jeunes de la Nation Nishnawbe-Aski (NNA) à Thunder Bay. La marche a commencé le 7 juin dernier à Cochrane en Ontario alors que des jeunes de plusieurs nations NNA des Premières Nations se sont rassemblés pour accomplir un trajet de 35 jours jusqu’à Niagara Falls ». Ils se sont joints à des chefs de partout au Canada pour livrer des messages d’espoir pour des communautés en santé et des vies plus saines.

Cette initiative fut un événement de grande envergure; en effet, le voyage a été soutenu du début à la fin par des campagnes sur les réseaux sociaux et l’appui formel des chefs et des membres de la communauté. La Marche des jeunes pour l’espoir a eu de nombreuses répercussions, notamment une réception positive et l’attention des décideurs politiques à leur arrivée. Les jeunes tenaient à terminer leur marche à Niagara Falls afin de s’assurer qu’ils capteraient l’attention de ces personnes dont les décisions ont un impact direct sur leur vie. En faisant une apparition au Sommet des jeunes de l’Assemblée des Premières Nations (APN) et à la rencontre des chefs de l’APN qui se tenaient tous deux à Niagara Falls en juillet, ils ont usé de stratégie pour s’assurer que leur message serait entendu et on leur a aussi respectueusement prêté cette tribune. Rappelons que le travail de promotion de la vie dans les communautés est renforcé lorsqu’il est soutenu par les chefs de gouvernement et priorisé dans les discussions sur les politiques publiques et la gouvernance.

La troisième facette de cette histoire met en évidence le rôle important que tiennent la réconciliation et la décolonisation dans le travail de promotion de la vie. Le lien entre la violence coloniale et le suicide des jeunes est bien connu. Par conséquent, la participation active des peuples non autochtones à des mesures de décolonisation, à la lutte antiracisme et à la solidarité avec les peuples autochtones est un aspect indissociable du travail de promotion de la vie. Ce qui est remarquable, c’est que le groupe de jeunes gens qui se sont pointés dans cette affaire n’étaient pas canadiens, mais des étudiants de la Virginie. Ils se sont informés par eux-mêmes et aussi obtenu le soutien d’Ed Connors, PhD et leader au sein des Premières Nations, comme important point de départ. Ils ont ensuite fait un travail de sensibilisation auprès des gens et collectivement écrit plus de 1000 messages d’espoir aux marcheurs pour leur laisser savoir que oui on entend leur voix et non leurs efforts ne sont pas en vain. Enfin, ils se sont rendus à Niagara Falls pour présenter en personne ces 1000 lettres au Sommet des jeunes de l’APN, démontrant ainsi la force du témoignage et de la solidarité en action.

Cette histoire en trois volets illustre l’une des nombreuses façons dont les possibilités émergentes peuvent inspirer des actions collectives significatives. Participer à ce qui est déjà en place et y trouver notre place dans le respect peut constituer un moyen puissant pour mettre à profit les points forts de la communauté et promouvoir la vie par l’action collective.